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Santé publique : Des Chinois découvrent un médicament révolutionnaire contre le paludisme

éditeur: Temps:2017-02-25Vues:1174 Taille de la police:【grande】【dans】【petit

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GUANGZHOU (Chine) - Le Professeur Li Guoqiao, scientifique en chef de la compagnie

 pharmaceutique chinoise Artepharm, a découvert un « médicament révolutionnaire » contre 

le paludisme dénommé Artequick.Aux Comores, le produit a permis de guérir la maladie à 

97%. Cependant, le médicament n’a toujours pas reçu l’aval de l’Organisation mondiale de 

la santé (Oms).   

A l’Université de la médecine chinoise de Guangzhou, dans le Sud de la Chine, des chercheurs 

ont mis au point l’Artequick, un « médicament révolutionnaire » contre le paludisme. Il a été 

découvert par le professeur Li Guoqiao, scientifique en chef de la compagnie pharmaceutique 

chinoise Artepharm dont le siège est à Guangzhou. M. Guoqiao est également l’un des 

inventeurs de l'artémisinine et de la combinaison thérapeutique à base d'artémisinine (Act). 

« Il travaille depuis trois décennies dans la recherche et le développement des médicaments 

antipaludiques et antivirales», expliquent ses collaborateurs.

Un de ses collègues, le professeur Pan Longhua, directeur général d’Artepharm, nous a reçus

 il y a quelques jours lors de notre visite au parc scientifique et technique l’Université de 

médecine chinoise de Guangzhou. Depuis des années, cet homme parcourt l’Afrique et a 

visité de nombreux pays du continent. Il est tout joyeux d’expliquer à un journaliste africain 

les vertus de ce « médicament miracle » qu’est l’Artequick qui est présenté dans une boîte de

 quatre comprimés.

Le principe de ce médicament repose sur la formule dite « Femse » ou Fast elimination of 

malaria by source dradication (élimination rapide du paludisme par l’éradication de la source).

 « Artequick est une combinaison thérapeutique à base d’artémisinine et en association fixe

 avec le pipéraquine. Il constitue le médicament idéalpour le traitement de la maladie, 

notamment les plasmodiums falciparum résistant aux autres antipaludiques », explique le 

Pr Pan Longhua. 

Des informations fournies par la compagnie Artepharm détaillent les performances du 

médicament. Selon des études cliniques menées en Chine, au Vietnam, en Thaïlande et aux

Comores, l’Artequick contrôle assez rapidement les symptômes du paludisme. « Le temps 

de disparition de la fièvre est de16 à 30 heures et le temps de disparition des parasites est de

 36 à 60 heures », expliquent les responsables de la compagnie.

 Taux de guérison de 97%

Selon les chercheurs chinois, le médicament stoppe le développement des parasites dans les

deux heures qui suivent sa prise. Plus de 95% des parasites sont ainsi éliminés 24 heures 

après son administration.« Cela confère à l’Artequick l’avantage de diminuer l’apparition 

des accès palustres sévères et de réduire fortement le taux de mortalité lié au paludisme », 

affirme le Pr Pan Longhua. L’autre avantage du médicament est la durée de traitement qui est 

relativement courte, car s’étalant seulement sur deux jours, avec deux comprimés pour la 

prise initiale et deux autres 24 heures plus tard. « Les études ont montré que l’Artequick a 

un taux de guérison assez élevé chez les souches résistantes des plasmodiums alciparum 

dans les régions endémiques. Par ailleurs,le taux de guérison démontré par l’étude de suivi 

de 28 jours est de 97%, avec un taux de recrudescence de 3% », expliquent les responsables 

d’Artepharm. Les effets secondaires sont rares, selon les spécialistes chinois. Ils ont relevé

 des cas de nausées, de vomissements, de vertiges, de douleurs abdominales légères et de 

diarrhées qui peuvent apparaître occasionnellement, avec un taux variant entre 0% et 3%.

« Les analyses hématologiques et biochimiques, ainsi que l’électrocardiogramme n'ont pas

 détecté d’effets toxiques sur le dosage utilisé », précisent-ils.

 Aux Comores où il a été expérimenté, l’Artequick a donné de bons résultats. Il y a été 

introduit en 2007 après la signature d’un accord avec l'Université de la médecine traditionnell

echinoise de Guangzhou dans le cadre d’un projet de lutte contre le paludisme. Dans les îles 

d'Anjouan et de Mohéli, près de 400.000 personnes ont été ciblées. Avant le démarrage du 

projet, 90% des habitants de certains villages contractaient le paludisme chaque année. A 

Mohéli, le nombre de cas a diminué de 95% en 2007. Cinq ans plus tard, en 2012, le taux de 

diminution a atteint 97% à Anjouan. « Après la mise en œuvre des deux premières phases du 

projet, les deux îles sont devenues des zones de faible endémicité. Le taux de mortalité due 

au paludisme y a chuté à zéro et la prévalence a été fortement contrôlée. Le succès du projet a 

été salué par le gouvernement comorien et a attiré l'attention de la communauté internationale », 

notent avecfierté les chercheurs chinois. En août 2013, le Dr Fouad Mohadji, ministre de la 

Santé des Comores, était venu à Guangzhou pour décerner des médailles aux chercheurs 

chinois, notamment au Pr Li Guoqiao, inventeur de l’Artequick.

 

L’Artequick vendu dans des pays africains…, mais non reconnu par l’Oms 

GUANGZHOU (Chine) - Même si l’Artequick revendique des performances dans le traitement 

du paludisme, ce médicament n’a pas encore reçu l’aval de l’Organisation mondiale de la santé

 (Oms). Les chercheurs chinois ne comprennent toujours pas ce qu’attend cette instance pour 

donner un quitus à leur « découverte révolutionnaire » qui peut sauver des millions de vies, 

surtout en Afrique où le paludisme fait des ravages et fait perdre à l’économie 12 milliards de 

dollars chaque année. Selon des spécialistes de la médecine, cette non-reconnaissance de

l’Artequick 

est tout simplement le résultat de la « rivalité » commerciale entre les firmes pharmaceutiques 

occidentales et celles de la Chine.Ces experts estiment que l’enjeu financier est tellement

important que certaines firmes de l’Ouest ne souhaiteraient pas voir une si belle manne 

financière tomber dans l’escarcelle des Chinois. D’autres mettent l’accent sur le « danger » 

que représenterait le médicament, car s’il est combiné avec la primaquine il pourrait entraîner 

des désordres chez les globules rouges (pour les personnes qui ont un déficit en enzyme G6PD) 

et, parfois, entraîner la mort. Cette thèse est rejetée par les chercheurs chinois qui affirment que

 l’Artequick est un produit sûr ayant une faible toxicité. Ils mettent également l’accent sur son 

prix abordable pour des populations à faibles revenus comme celles d’Afrique et des autres

régions du Sud.Le médicament est ainsi disponible dans des pays du continent africain comme 

le Nigeria qui représente un gros marché. D’autres Etats tels que le Burundi, le Soudan ou le 

Ghana n’ont pas autorisé sa vente, suivant ainsi les recommandations de l’Oms.

                                                    De notre correspondant permanent Modou Mamoune FAYE


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