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Après la pluie, l'hopital vit le mauvais temps

éditeur:Sud Quotidien Temps:2017-02-27Vues:874 Taille de la police:【grande】【dans】【petit

A la salle d'attente du centre de santé de Dalifort (banlieue de Dakar), deux femmes parlent de la pluie et du beau temps, mais aussi des revers de l'hivernage : eaux stagnantes, prolifération de moustiques, fièvre, maux de tête, grippe et surtout paludisme.

La conversation confirme la confusion faite par les populations, promptes à assimiler toute maladie en cette période d’hivernage au paludisme. Un bébé de moins d'un an à califourchon, l'une d'elles fait son propre diagnostic avant d'enter dans la salle de consultation.

“Elle a le paludisme, elle pleure tout le temps et vomit tout ce qu'elle mange”, déclare-t-elle, catégorique. Tout aussi sûre de sa “science”, son vis-à-vis ajoute : “C'est l'hivernage. Moi aussi, mon fils a certainement le paludisme, il y a trop de moustiques dans notre quartier”.

Ces patientes comme d'autres assimilent généralement fièvre, maux de tête et grippe au paludisme, surtout en période d'hivernage. Cette confusion, explique docteur Alioune Tall, favorise une automédication avec des malades prompts à prendre des anti-paludéens.

Contrairement à certaines certitudes établies en cette période d'hivernage, le paludisme ne figure pas au premier rang des motifs de consultations au niveau du poste de santé de Dalifort, rassure Dr Tall, le médecin-chef du centre de santé.

“Les consultations sont dominées par les infections respiratoires et les symptômes de la grippe”, rappelle-t-il, relativisant la fréquence des cas de paludisme. Ces maladies récurrentes, en dehors du paludisme, sont favorisées par la chaleur et l'humidité et touchent beaucoup plus les enfants, selon le médecin qui faisait le rapport avec la saison des pluies.

Pourtant, docteur Alioune Tall signale un nouveau test du sang dénommé Test de diagnostic rapide (TDR) est actuellement en cours d'utilisation dans les structures sanitaires pour“une identification fiable du paludisme”.

“Désormais, le test est effectué sur tous les patients qui présentent des symptômes de paludisme, pour un diagnostic fiable”, explique le médecin-chef qui précise qu'il s'agit juste du prélèvement d'une petite goutte de sang à analyser”. “En moins de cinq minutes, le résultat est connu pour savoir si c'est effectivement le palu”, poursuit-il.

Ce test relève le niveau de prise en charge des malades, souligne-t-il. Cependant, des patients et accompagnants interrogés par l'APS déplorent la lenteur du service. A 12 heures, le centre de santé se remplit de malades arrivés sur place aux premières heures de la matinée.

Tickets numérotés à la main, ils attendent impatiemment d'être consultés. En majorité, ce sont des femmes et des enfants. “Le docteur est trop lent, je suis là depuis 9 h et je n'ai pas encore vu le médecin”, se plaint l'un des rares hommes du groupe.

Seul médecin du centre de santé, assisté par quelques infirmières, Dr Aioune Tall avoue consulter en moyenne près d'une centaine de patients par jour. A la descente, aux environs de 18h, il est remplacé par un autre médecin qui assure la garde le soir.

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